Depuis la récente panique bancaire qui a fait trembler l’économie occidentale et réalisant l’aspect mortifère des folies technologiques, financières et philosophiques post-modernes, une banque de la Silicon Valley a pris la décision d’investir dans un autre bassin où tout serait à refaire.

C’est ainsi que la Nièvre a attiré l’attention d’investisseurs chevronnés échaudés par le secteur d’activité des start-ups et des acteurs de la tech. Ils ont rapidement perçu l’absence de politique industrielle nationale et surtout locale, ils ont répertorié les sites abandonnés et évalué le territoire nivernais qu’ils ont qualifié de « White Sheet » (feuille blanche). Il ne leur a pas non plus échappé qu’en 2010, un concurrent potentiel de Tesla se développait à Magny-Cours et qu’il se fit bananer en raison de la frilosité et de l’absence de vision des décideurs politiques successifs.

Pour eux, l’avantage est clair : nul besoin de construire, la simple réhabilitation de ces établissements ferait l’affaire et ce dans des délais records ! Tout type d’activité serait envisagé : de l’industrie à la conception, ce territoire à mi-chemin entre Paris et Lyon, idéalement placé au centre de l’Europe occidentale pourrait attirer une importante population de professionnels aux profils variés. La tendance n’est-elle pas à se mettre au vert ? au départ, la Silicon Valley ressemblait à la Nièvre, certes avec un climat différent.

N’oublions pas que les édiles socialistes ont installé la fibre à grand frais dans le département, ce qui peut présenter un intérêt stratégique à condition de mener conjointement une politique de développement économique. Les premières enquêtes auprès d’ingénieurs et autres techniciens spécialisés ont fini de convaincre : les « CSP + », cadres supérieurs et diplômés de grandes écoles seraient ravis de retrouver un cadre de vie valorisé, calme, sain, loin des affres de l’immigration de masse et de la violence qu’elle génère dans les grandes villes. Ils ne souhaitent plus se barricader dans des ghettos pour privilégiés, ils veulent retrouver la vraie mixité sociale d’une Nation normale. 

Et ce ne sont pas les idées qui manquent : il serait question de prolonger la piste de l’aéroport de Nevers de deux kilomètres supplémentaires pour pouvoir accueillir un Boeing 747-8 cargo transformé en hôpital volant disposant d’un accueil des urgences, anesthésie, bloc opératoire, cardiologie, centre de vaccination, consultation en psychiatrie, gynécologie obstétrique avec à bord une centaine de médecins et internes et qui pourrait effectuer une rotation San Francisco-Nevers tous les lundis. Une réflexion concerne aussi l’hôpital de Château-Chinon qui pourrait être rasé pour accueillir un héliport du SAMU dotés de phares si puissants qu’ils permettraient aux appareils de voler la nuit.

Tout ceci est fort prometteur pour la Nièvre, sur ces deux projets il reste toutefois une négociation en cours avec le conseil départemental socialiste qui pour le moment maintient son véto « aussi longtemps que le personnel soignant local n’aura pas reçu sa cinquième dose contre la COVID 19 ». Il serait en effet selon lui dangereux, voire immoral de voir s’immiscer dans ces structures des individus désinvoltes. La libre entreprise, pourquoi pas, mais pas sans contrôle.  

Le ministre de l’économie qui sera l’arbitre de cette négociation, a d’ores et déjà annoncé la couleur : « On se calme » a-t-il déclaré au Cercle de Réflexion Nivernais, « ces quelques hectares pris sur le territoire auront aussi pour effet de mettre à genoux l’économie russe. Nous ne tremblerons pas, nous sommes le pays du 49-3, ne l’oublions pas ».

L’équipe du Cercle de Réflexion Nivernais

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