1700-1950
Par Alain Dubois, éditions CERCIACUM
L’association CERCIACUM présidée par Yves DUCROIZET, a pour objet la recherche et la protection du patrimoine cercycois. Voilà qui ne pouvait que susciter l’intérêt du Cercle de Réflexion Nivernais qui vise notemment à défendre l’identité patrimoniale, culturelle et historique de la Nièvre.
Il ne s’agit pas ici de grande littérature, mais d’un ouvrage qui recence l’histoire de deux villages, Savigny-sur-Canne et Saint-Gratien, mentionnés dès le moyen âge, qui fusionnent au début du XIXe siècle pour former aujourd’hui la commune de Saint Gratien-Savigny : les deux églises originelles ont disparu, remplacées par l’actuelle en 1860 et qui pour ne froisser personne se situe à peu près à mi-chemin des précédentes.
Cet ouvrage est un formidable recensement à travers les lieux-dits qui persistent à nous donner les clés de l’histoire, du quotidien de nos ainés ; comme l’écrit l’auteur, Alain DUBOIS : « Qu’ils soit riches ou pauvres, nobliaux, marchands, artisans, fendeurs, laboureurs ou gueux, tous ont marqué de leurs empreintes cette petite parcelle de terre dont nous avons indirectement héritée ».
Nous voici plongés dans l’histoire locale à travers 250 ans de vies, d’anectotes, de transmission orale, de décisions de conseil municipal, d’actes d’Etat civils, de périodes de guerre et de troubles, de dessins et photos.
J’ai acheté cet ouvrage il y a quelques années, on peut encore le trouver dans les maisons de la presse locales à Cercy-la-Tour, Moulins-Engilbert ou Château-Chinon. Je partais à la recherche de mes origines familiales puisque Jean Roy (1729-1779), l’un de mes aieux, était laboureur à Savigny-sur-Canne au Domaine de Chaumigny, de même que son fils, Emiland Roy (1762-1795) au Gros Domaine de l’Isle.
J’ai pu retrouver l’emplacement de l’ancienne église de Savigny-sur-Canne, visualiser les murs de l’ancien cimetière et m’y receuillir, grâce à ce livre écrit par un passionné pour les passionnnés, témoignage très documenté de la façon dont vivaient les habitants du Bazois à une époque pas si lointaine. Profondément instructif.
Pascal LEPETIT