Vous vous souvenez peut-être de mon article concernant les colonies de vacances de l’IESH de Château-Chinon (Nièvre), fermées début juillet dernier par décision préfectorale : eh bien il semble que le motif de fermeture n’était pas lié à la température de l’eau des douches.
Cet « Institut Européen des Sciences Humaines » semble plutôt connaître des mésaventures de mise en lumière ; autrefois ça se passait bien, à l’ombre des grands arbres, protégé par les frondaisons séculaires, la presse locale et les politiciens du cru qui venaient prendre le thé pour gagner un nouvel électorat. C’était discret et efficace, et soudain c’est le souk !
Marion Maréchal a débarqué sur place en mars dernier accompagnée de son équipe technique, un film est sorti sur les réseaux sociaux, et depuis rien ne va plus : les colonies de vacances, pompe à fric de l’institut, ont été interdites suite à une descente des services des sports et de l’enfance, des comptes bancaires auraient été bloqués, mais surtout l’un des islamologues maison, qui se décrit comme « auto-entrepreneur en sciences religieuses à l’IESH et à la petite mosquée de Nevers », vient de se prendre 8 mois de prison avec sursis après un séjour de 11 jours en détention provisoire.
C’est un peu comme si tout à coup les arbres s’étaient envolés, le couvercle avait sauté, la lumière avait inondé l’occulte centre de formation.
La presse locale, d’habitude si peu prolixe au sujet de ce centre, est obligée de suivre l’affaire dans ses colonnes « justice » puisque l’affaire se traite au tribunal de Nevers. Et là nous apprenons que l’islamologue en auto-entreprise était interdit de déplacement pendant les Jeux olympiques… les malheurs s’accumulent sur l’établissement voulu par Tonton.
Il ne sera pas donné trop de détails sur les raisons de cette mesure prononcée le 13 juin par le ministère de l’Intérieur mais on apprend tout de même qu’elle avait pour but de prévenir les risques terroristes en France durant les JO. On apprend aussi qu’elle donnait suite à une courte note blanche des services de renseignements qui décrivait des liens entre l’islamologue et des « individus connus pour du prosélytisme extrémiste ».
Dans un article précédent on apprend aussi que l’épouse de cet individu « serait en contact avec des groupes faisant venir des prédicateurs fondamentalistes », on apprend aussi qu’il y aurait eu « non respect d’une minute de silence » et surtout l’on parle de « prêches inacceptables ».
On pourrait raisonnablement considérer que ces éléments connus du ministre de l’Intérieur suffisent pour fermer cette école des Frères musulmans : il n’en est rien et le terroriste potentiel ressort libre du tribunal de Nevers, ayant écopé de 8 mois de prison avec sursis pour ne s’être pas conformé à son interdiction de déplacement qu’il a enfreinte à au moins 45 reprises tout en étant chaque jour au rendez-vous à 16 heures à la gendarmerie de Château-Chinon pour son pointage journalier. Il s’est rendu en Normandie, à Nevers, à Autun, en Région parisienne, à Lyon, à Troyes.
L’IESH n’aime pas la lumière, tel une chauve-souris éblouie qui se retrouve sous les projecteurs : quelle sera la suite à cette rocambolesque affaire ?
- L’IESH est sur les rangs, ou plutôt était sur les rangs, dans le cadre du FORIF, Forum de l’Islam de France au sujet de la formation des Imams en France qui doit rendre son rapport cet automne. Le ministère de l’Intérieur ne pourra sans doute pas lui remettre les clés après cette mise en lumière qui lui fait perdre toute illusion de respectabilité.
- L’IESH, lorsqu’il coulait des jours heureux dans la pénombre, fort de sa cote auprès d’élus locaux prêts à jouer leur carte par électoralisme, s’était lancé dans une offensive judiciaire en attaquant en justice des personnalités politiques et médiatiques qui dénonçaient l’évidence : le procès à venir sera intéressant. Je rappelle que ce procès concerne notamment le site Riposte Laïque, Nicolas Dupont-Aignan et un lanceur d’alerte nivernais, Pascal Lepetit.
- Après l’affaire de la mosquée des Bleuets à Marseille, menacée de fermeture par la Préfecture de Police à cause de la teneur des prêches du principal prédicateurs qui défendait une « vision fondamentaliste légitimant le recours à la violence » et qui tenait des propos « incitant à la discrimination contre les femmes », il n’est pas à exclure que notre moniteur/islamologue soit écarté afin de protéger l’IESH. Mais qui y croira ?
Marine PERRET pour Riposte Laïque