Les ZEP, zones d’éducation prioritaires, sont des endroits étonnants, où les classes de CP et de CE1 sont divisées par deux, où on déploie donc plus de personnel enseignant, mais aussi plus de personnel d’encadrement, pour des aides et animations diverses. On y pratique le petit déjeuner en classe, des spectacles et animations culturelles… et on ne se pose pas la question de savoir pour quelle efficacité, on dépense tout cet argent. Ni si ces personnels encadrant sont correctement formés : ils ne le sont pas. Ces zones basées sur la pauvreté des parents d’élèves, sont censées offrir plus à ceux qui ont moins et elles avaient leurs pendants avec les REP, un genre de déclinaison à la campagne. Parce qu’il faut le savoir, les campagnes sont bien plus pauvres que les quartiers de ZEP. Par exemple, la Creuse, la Corrèze, la Nièvre, figurent dans les départements les plus pauvres de France. Le 93 est situé autour du quinzième rang, en termes de PIB et il y a à peu près tous les équipements dont peut disposer une population, en matière de transport et de services publics. Tandis que dans le fond de la campagne, il n’y a plus rien. Cela fait tomber cette idée fausse qu’il y aurait un lien entre pauvreté et délinquance. S’il y en avait un, la Creuse serait le département le plus délinquant de France… il est l’un des plus calmes.

Sur ce, les REP ont été supprimées, rien à faire des pauvres de la campagne. En réalité, ce qui est pompeusement appelé « quartiers populaires » et donc, ces secteurs qui sont devenus des ZEP, ne sont pas spécialement des quartiers pauvres ou déshérités, mais des quartiers ethniques et d’une ethnicité africaine et nord-africaine, principalement. On n’a jamais vu, depuis les années 60 et les début de l’immigration de masse, des zones éducatives destinées à la communauté portugaise ou italienne. Ce traitement de faveur est donc réservé à une population en rupture avec l’école républicaine, comme l’a montré une statistique ethnique commandée par Najat Vallaud-Belkacem, sur la réussite au bac. Elle montrait que les gens des communautés nord-africaine et turque, majoritairement, réussissait moins bien au bac, que par exemple, les enfants de l’immigration asiatique, et particulièrement chinoise, qui sont eux, au-dessus de la moyenne nationale. Le fait d’être non-francophone et de venir d’une culture qui ne ressemble pas à la nôtre, n’est donc pas un handicap pour eux, qui s’inscrivent très tôt dans l’envie d’apprendre. La réalité est que la division par deux des classes de CP et de CE1 ne s’est pas traduite par une augmentation significative du niveau des élèves. Seul le confort des profs s’en trouve amélioré. C’est un résultat à ne pas négliger, mais ce n’est pas le résultat escompté. Quand des élèves n’ont envie d’apprendre, qu’ils soient douze ou vingt-quatre, le résultat est le même.

C’est bien là le motif principal de l’échec. Pendant que certains embrassent totalement et très tôt leur nouvelle nation et sa culture bi-millénaire, d’autres restent surtout soucieux de préserver culture et religion et transmettent à leurs enfants, cette nécessité de rester fidèles à leur culture d’origine. Ils génèrent ce que l’on appelle, en psychologie, un conflit de trahison, qui pousse l’enfant à se montrer, souvent, peu curieux et peu enthousiaste pour cette culture française dont l’apprentissage sonnerait comme un genre de trahison. Ils sont aidés en cela par des dirigeants des pays d’origine, comme Erdogan, par exemple, qui lors de son discours de campagne à Strasbourg, vient exhorter les Turcs de France à ne pas s’intégrer, à ne pas oublier leurs racines, à rester dans l’Oumma, ajoutant même que la volonté française d’intégrer serait un « crime contre l’humanité ». Comment peut-on s’en sortir, quand on sait que l’ambition des parents pour leur enfant, dans le système scolaire, est le principal moteur de la réussite scolaire des enfants, les Chinois sont là pour le mettre en évidence.

Le principe est d’en faire encore plus, pour des gens pour qui on en fait déjà beaucoup et c’est bien dans ces ZEP que brûlent les écoles et lieux de culture et pas ailleurs. Ces dommages, cette violence, peu importe de savoir si elle vient d’une « infime minorité », comme le racontent les médias depuis 40 ans, ou si elle est l’expression générale d’un refus de la culture et de l’instruction française et républicaine. Il faut juste changer de paradigme, considérer les populations qui y sont, comme des populations ordinaires, ne pas pratiquer l’exception, ne pas rentrer dans le jeu qui consiste, face à l’intimidation, à en faire encore plus, pour espérer que les fauteurs de troubles se calment. Cela s’appelle de la soumission. Ne pas reconstruire ce qui brûle, ne pas donner ici plus qu’ailleurs et se dire que ce qui se fait chez les autres, peut aussi se faire ici : adhérer aux valeurs et prendre ses responsabilités. Tous les autres l’ont fait.

Plus loin, il faut retrouver une politique d’aides sociales et de naturalisation conforme à ce qui se passe dans la très grande majorité des autres pays de la planète. Supprimer le droit du sol, supprimer les allocations aux étrangers, supprimer de regroupement familial et pratiquer l’immigration choisie, comme le Canada, la Suisse, ou le Japon, qui ne passent pas pour des pays fascistes. On ne voit pas en quoi la France devrait adopter des mesures dont elle ne se sort pas, alors qu’elle pourrait tout simplement faire comme les autres pays, veiller à qui elle accorde sa confiance.

Pierre DURIOT, porte-parole du Rassemblement du Peuple Français.

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