En presque deux décennies, nous sommes passés des études honnêtes aux études malhonnêtes ; Honnêtes parce que dans les années 1990 – 2000, nos ingénieurs avaient du temps pour être sérieux et n’étaient pas livrés totalement à la concurrence.
Fort d’études politiquement orientées, sélectives, partielles et osons le dire finalement malhonnêtes, au service d’un tout business, l’écologie et sa croissance verte promise ont été détournés de ses valeurs initiales.
L’écologie s’est livrée au monde politique croyant y voir son avenir. Les Verts Allemands ont été les premiers à pénétrer dans la citadelle. Certes, ils ont fait plier leurs gouvernants en place pour aboutir à ce qu’ils pensaient un succès, l’arrêt complet du nucléaire. Sur le papier, il suffisait de remplacer cette source par des énergies renouvelables, principalement l’éolien et le solaire. Mais la réalité fut toute autre les obligeant à faire tourner des centrales à charbon et les poussant à investir à grande échelle dans l’approvisionnement de gaz Russe. Nous voyons ce qu’il en est aujourd’hui.
Les politiciens mis à mal se sont employés à verdir leurs programmes pour remporter des élections. Poussés par des associations de plus en plus rebelles bien aidées par des médias peu scrupuleux d’équilibrer les débats et d’établir les vérités, de grandes manifestations internationales ont été organisées comme les COP, aboutissant à des vœux pieux. Le pire fut atteint quand la Commission Européenne déclencha ses directives et ses quotas. Mais ce ne fut pas tout. En effet, en parallèle Bruxelles s’était mis à déréguler le marché de l’électricité soi-disant pour satisfaire le graal du traité de Maastricht : la concurrence libre et non faussée. Là encore nous voyons où nous en sommes. Notre belle entreprise EDF a été démantelée, et privée de ses ressources la plaçant dans un état de fragilité vis-à-vis des enjeux technologiques de demain.
Coûte que coûte la France devait développer le solaire et l’éolien. A marche forcée, à coups de subventions, de déréglementations, le nombre de KWh de ces énergies renouvelables devait augmenter d’année en année. S’appuyant sur ces lois garantissant les investissements et la pérennité du marché, un nombre très important de sociétés se créèrent, se propulsant spécialistes en des temps records. Les commerciaux battaient et battent encore la campagne à la recherche des élus et de leurs terres éligibles pour leur faire signer des contrats mirifiques.
Toutes ces institutions, tous ces politiques, tous ces fonctionnaires, pire toutes ces associations, restent sourds aux innombrables argumentations prouvant l’inefficacité de l’éolien tel qu’il est développé à ce jour, aveugles face aux pollutions générées, insensibles face aux nuisances et à la quasi spoliation des biens immobiliers environnants.
Le comble de cette aberration est de comprendre qu’un seul maire d’un village de 400 habitants peut avec son conseil municipal signer avec une entreprise un contrat pour implanter 4, 5 voire 6 éoliennes sur sa commune. Une manne par exemple de 60.000 Euros par an payée par l’opérateur pour une commune au budget souvent étriquée est la plupart du temps entendu par ces maires ruraux. De plus, il suffit que son conseil municipal vote une majorité de 5 voix contre 4, et tout une commune, tout un environnement est soumis à ce grave préjudice. Et si vous apprenez que parmi ces élus, certains sont des propriétaires terriens qui eux-mêmes signeront un bail emphytéotique pour toucher un loyer annuel de 100.000 Euros par exemple et des royalties proportionnelles au nombre de KWh générés par les éoliennes, vous êtes choqués de constater que des intérêts particuliers balayent l’intérêt général. Le problème c’est que ces individus croyant servir une politique énergétique éthique et responsable précipitent nos paysages et notre environnement à moyen/long terme dans une suite de graves préjudices.
La Nièvre département rural épargné par les grands axes routiers et ferroviaires, aux magnifiques paysages et ressources naturelles comme le bois, l’élevage, l’agro-alimentaire local, aujourd’hui possède aujourd’hui des atouts de premier ordre pour répondre aux nouveaux modes de vie et de consommation sans oublier un potentiel touristique renouvelé.
La Nièvre et tous ces beaux villages sont menacés par ces éoliennes. C’est une réalité. Ne nous laissons pas déposséder. Ne nous trompons pas de vision. 4 éoliennes dans un village ne servent pas la stratégie énergétique de la France mais seulement des intérêts particuliers d’une entreprise et de quelques propriétaires terriens.
Frédéric FAILLET
Cet article est le triste reflet de la réalité.
Il en est de même des pylônes, antennes … zac, qui détruisent le paysage, réduisent les terres agricoles et forestières, pourtant indispensables pour conserver un équilibre et un éco-système .
Seul le résultat immédiat compte, sans aucune réflexion sur le long terme et ses conséquences