Madame le Préfet,
Depuis ce dimanche 17 aout 2025, les Gens du voyage occupent de façon illicite un terrain municipal à Saint-Honoré-les-Bains situé à proximité de l’établissement thermal, de la piscine municipale, de la salle polyvalente. Je pense qu’il y aura comme chaque année une concentration d’une centaine de caravanes dans les heures à venir. Cette occupation illégale est devenue régulière sur cet emplacement ( quelques exemples de dates d’arrivées : 28 aout 2020, 5 septembre 2021, 2 septembre 2022, j’ai raté 2023, 19 aout 2024, 17 aout 2025).
Outre les consommations afférentes (un forfait de 350 euros leur est accordé pour l’eau, le branchement électrique est illicite, donc gratuit pour eux mais pas pour les Saint-Honoréens), se pose un problème de salubrité publique. Je vous apprend peut-être qu’il y a deux ans, des étrons ont été retrouvés dans l’eau de la piscine municipale utilisée la nuit et que le chemin qui passe derrière le terrain pour se rendre à l’étang des sources et au parcours santé est chaque année jonché d’excréments et de papiers souillés. En pleine saison thermale, cette situation n’est pas un atout touristique pour Saint-Honoré-les-Bains.
Je me permets de vous demander si le terrain municipal en question est devenu une aire de grand passage ou un terrain tampon, ce qui expliquerait l’absence de mesures prises pour éviter que ces installations illicites se répètent chaque année à peu près aux mêmes dates. Je vous précise que je suis conscient de la difficulté rencontrée par les élus locaux concernant ces occupations illicites au bras de fer mais je considère que c’est à l’Etat de prendre ses responsabilités en œuvrant par exemple à la sédentarisation de cette population.
Je n’ignore pas que les communes de moins de 5000 habitants ont une obligation jurisprudentielle d’accueillir les gens du voyage pour 48 heures. Au delà de ce délai, l’Etat va-t-il réagir, Madame le Préfet, en faisant procéder à l’évacuation du terrain ? Dans l’attente de vous lire, recevez Madame le Préfet l’assurance de toute ma considération.
Pascal Lepetit