Parcours-Sup, le cauchemar des lycéens, qui voient leur future vie professionnelle gérée par cette machine infernale, utilise des algorithmes, c’est à dire, des lignes de codes. Elles sont critiquées pour leur manque de transparence, tout en sachant qu’elles ne font preuve d’aucune intelligence, mais effectuent la tâche programmée. Qu’est ce qui est programmé justement ? Pour les établissements de formations sélectives (CPGE, BTS, BUT…), il existe une étape d’élimination, mais globalement, « On ne sait pas trop comment ces classements sont faits », expliquent des informaticiens, car les formations ne sont pas tenues de dévoiler les détails de leurs fonctionnements et de fait, les entrées dans certaines filières sont relativement opaques.

Tout au plus, sait-on que la machine veille à ce qu’il y ait un quota d’élèves « boursiers », sans qu’on sache trop quel est le profil majoritaire de ces élèves boursiers et les fait donc passer devant, afin de respecter les quotas programmés. Et l’ensemble est assorti de la rhétorique habituelle, sur « les discriminations liées au port du voile au lycée, puis dans le monde professionnel », mais encore, les problématiques de « quartiers populaires », qui sont en réalité des quartiers ethniques. Et d’autres considérations comme, « venir de la classe populaire, habiter un quartier populaire, être racisée, ou racisé ». Avoir la capacité de « s’en sortir malgré tout ».

On sent bien que l’objectif général est d’intégrer plus de jeunes issus des quartiers, non pas populaires, mais ethniques, dans les formations supérieures et ce, en dépit de leurs résultats. On camoufle le tout en parlant également de jeunes issus de familles en difficulté, avec des parents « en situation de handicap ». Mais le discours du Ministre est sans ambiguïté, il veut de la mixité « sociale », entendre, de la mixité ethnique. Parce que la mixité sociale a toujours été de mise à l’école, n’en déplaise au Ministre. Dans les écoles des années 60, dans les villages, se côtoyaient les gosses des paysans, ceux des ouvriers, le fils du médecin, du notaire, de l’entrepreneur, de l’instituteur et du maire. Et les meilleurs arrivaient au plus haut, comme en témoignent de nombreux hommes politiques, ou entrepreneurs de haut vol, ayant fait l’ENA, Polytechnique ou Science-Po, tout en ayant eu des parents et des origines modestes.

Et quand arrivait une famille d’Espagnols, de Portugais ou d’Italiens, personne ne parlait de racisés, ou de discriminés et jamais rien de spécial n’a été fait pour eux. Ils appelaient leurs enfants, nés en France, Jean-Philippe ou Catherine et aujourd’hui, on ne les distingue même plus du reste de la population.

Les « racisés » sont bien sûr les jeunes de culture arabo-afro-musulmane et le législateur a pris en compte, des « spécificités » qui n’ont jamais été de mise pour toutes les autres origines migratoires, y compris les asiatiques, qui, bien que n’étant pas de la même « culture » que nous, ne bénéficient de rien de spécial et ne s’en plaignent pas. Parcours-Sup peut largement être vu comme un outil permettant de forcer la mixité ethnique, en dépit du mérite et au détriment des enfants des terroirs. Et même si cela peut être taxé de « complotisme », ou de « racisme », selon les formules habituelles à deux balles des gardiens de la nouvelle morale, cela a le mérite de cadrer parfaitement avec les discours ministériels, totalement idéologiques et dogmatiques. Chez les Gaullistes, nous croyons au mérite et savons que dans l’école, ancienne formule, des enfants de classe populaires ont pu arriver au plus haut.

En réalité, le problème ne se situe pas qu’à l’école et les statistiques sont en trompe l’œil. Si le nombre de bacheliers a augmenté, ce n’est pas parce que le niveau des élèves a augmenté, mais bien parce que celui du bac a baissé. Les causes majeures de la disparité des capacités à étudier au plus haut niveau, sont le refus du système scolaire par certaines catégories socio-ethniques, plus soucieuses de conserver leur « culture », plutôt que d’embrasser la nôtre, le déclassement des classes moyennes, qui fait que des enfants ne peuvent plus se hisser au niveau de leurs parents, les méthodes éducatives des parents et les méthodes d’instruction de l’école. Cette dernière descend graduellement dans toutes les enquêtes internationales et la France est désormais a des niveaux calamiteux. Pour masquer l’ensemble de ces échecs, la machine Parcours-Sup oriente selon des critères relevant de l’idéologie ambiante, en oubliant qu’en fin de course, ce sera aux entreprises de faire le tri. Ce n’est pas leur travail et cela ne permettra surtout pas le retour à l’excellence et la « réindustrialisation » du pays, qui hantent les discours, sans que l’on s’en donne les moyens.

Pierre DURIOT, porte parole du Rassemblement du Peuple Français (RPF)

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